La meilleure expérience de café commence ici
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Tendances & mode de vie
Café conventionnel d’un côté, Café de Spécialité de l’autre. Deux tasses pour deux modèles où la question du changement climatique est un enjeu. Quelles solutions d’avenir et comment s’adapter si cela est possible ?
L’Arabica pourrait disparaître d’ici 2050 ! Augure pessimiste, mais réaliste. Les scientifiques le constatent et travaillent à l’élaboration de nouvelles variétés qui peuvent génétiquement s’adapter à cette évolution de notre climat. Tim Schilling (fondateur du World Coffee Research) en est professionnellement conscient : « Si nous ne faisons rien, c’est le risque qui attend producteurs et consommateurs de café ». Ce produit du bout du monde n’échappe pas au phénomène. Son agriculture d’altitude est même aux premières loges des changements qui s’amorcent. Les caféiers réagissent différemment ces dernières années, il peut y avoir des modifications de saison dans la récolte, la floraison s’en trouve également perturbée jusqu’à parfois disparaître (alors qu’il s’agit d’un indicateur clé de l’évolution de la cerise de café), du fait de l’augmentation des températures, le fruit s’en trouve fréquemment sous-développé par manque d’humidité, ce qui impacte la croissance du grain. Selon Valentina Pedrotti (Biologiste, Analyste experte de la Coffee Chain pour International Coffee Farms) : « Les chercheurs ont établi que le réchauffement climatique dérange considérablement le métabolisme des plantes ». Ces conséquences perturbent l’évolution normale des variétés de café et de leur résultat en tasse. On constate également le développement de certaines maladies aimant s’attaquer à la fragilité des caféiers. C’est le cas de ces champignons (anthracnose, rouille…) qui apparaissent à la faveur de ces dérèglements. Désormais pour les producteurs, il devient nécessaire de s’adapter, pour les scientifiques de mettre les bouchées doubles et pour le consommateur d’identifier les programmes qui valorisent d’autres pratiques agricoles, parmi lesquelles l’agro-foresterie. Mais est-ce la seule solution ?
Management de la biodiversité
L’une des faiblesses répertoriées chez de nombreux fermiers est l’approche intensive de la production de café due à une pression importante du marché. C’est la résultante de la nécessité de fournir des cafés conventionnels sur des volumes importants et à des prix régulièrement revus à la baisse. Ces plantations ont privilégié le rendement au détriment de la qualité et de la santé des caféiers. Le réchauffement climatique rebat les cartes. Le Café de Spécialité peut tirer son épingle du jeu, si l’on en croit les recommandations de Valentina Pedrotti : « Il est possible de mettre en place très rapidement et sans investissement important de nouvelles techniques de management des plantations en intégrant des pratiques en faveur de la biodiversité dans le respect de l’écosystème ».
Il faut se poser la question de l’agro-foresterie qui, selon la biologiste de International Coffee Farms, « affiche des promesses intéressantes au vu de ses rôles de tampon en cas de changements brutaux de température et de régulateur naturel de la biodiversité ». Il reste que ces productions ont des rendements plus faibles. Le consommateur est-il prêt à mettre un frein sur son volume d’achat ? En attendant ces projections futures, il est déjà possible de « traiter » les caféiers afin de les aider à affronter les aléas climatiques.
Toute la filière, du producteur au consommateur, est concernée. Leur avenir dépend de nos achats.
Des changements en cascade
Le réchauffement met en place une chaine de transformation des cafés…
Température en hausse = Baisse d’humidité = Disparition de la saison normale des floraisons = Développement avorté du fruit (cerise) = Apparition de champignons sur le fruit vert = Prolifération des champignons avec l’arrivée de pluies = Qualité des fruits impacts = Rendement en baisse.
Testo vario
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